Blog d'un cours de l'EPFC à Bruxelles

Ce blog ne constitue pas un cours, ni ne prétend remplacer la présence en classe.

Il complète simplement le cours donné deux fois par semaine à l'EPFC, à Bruxelles (rue de Stassart, 48-50, 1050 Bruxelles).

Pour plus d'info : www.epfc.eu

jeudi 8 octobre 2009

Qu'est-ce qu'un travail décent ?

En voilà une bonne question ! Posée par le journal Libération à des manifestants en France. Lisez donc ce qu'ils répondent, ainsi qu'un échange, plutôt vif, entre internautes :

(Source : www.liberation.fr, le sept octobre 2009)

«Un travail décent doit permettre de gagner sa vie sans la perdre»
Qu'est-ce qu'un un travail décent? Liberation.fr a posé la question à des participants à la manifestation de ce mercredi à Paris près du siège du Medef.

Recueilli par PHILIPPE BROCHEN

Entre 3.000 et 6.000 personnes se sont rassemblées ce mercredi après-midi près du siège du Medef, avenue Bosquet à Paris (VIIe), dans le cadre de la journée d'action interprofessionnelle et internationale pour défendre «le travail décent». L'occasion de demander à ces manifestants ce que recouvre pour eux cette assertion.
Elisabeth, 49 ans, salariée de France Télécom
«Un travail décent, c'est un travail normal, c'est-à-dire sans pression inacceptable, avec des horaires normaux, 35 ou 38 heures selon la durée légale en fonction dans la branche professionnelle. Moi, je travaille le soir et je trouve cela normal.»

André, 79 ans, retraité de la SNCF
«Un travail décent, c'est un travail qui permettre de gagner sa vie décemment et sans la perdre, sans la détruire.»

Louisa, 18 ans, lycéenne
«Un travail décent, c'est un travail qui paye un minimum pour bien vivre, c'est-à-dire d'abord le nécessaire mais qui permette aussi l'épanouissement personnel. Cela suppose aussi de ne pas exploiter le salarié, car actuellement on demande de plus en plus aux gens, sans forcément les rémunérer davantage. C'est aussi un travail où l'on n'est pas précaire et où l'on ne risque pas de se faire virer du jour au lendemain. C'est un job avec des horaires convenables, c'est-à-dire en rapport avec sa situation personnelle et surtout familiale. Il ne faut pas prendre les individus pour des machines...»

Marise, 56 ans, fonctionnaire hospitalière
«Un travail décent, cela veut dire qu'on a les moyens de faire du bon boulot, de se rendre disponible pour les autres et que l'on gagne correctement sa vie. Actuellement, une infirmière débutante gagne 1.400 euros nets par mois. Vous trouvez ça normal pour les horaires et les responsabilités que cela suppose?»

Marc, 64 ans, retraité de l'enseignement
«Un travail décent, c'est un travail à plein temps qui offre une rémunération suffisante, qui ne soit pas précaire.»

Paula, 57 ans, éducatrice pour jeunes enfants
«Un travail décent, c'est une rémunération minimale de 1.600 euros nets. Moi, j'attends la retraite, mais on n'arrête pas d'allonger la durée de cotisation.»

Elisabeth, 56 ans, auxiliaire de puériculture
«Un travail décent doit permettre de se nourrir et de se loger.»

Franck, 48 ans, travailleur social
«Un travail décent, c'est démarrer au minimum à 1.600 euros nets. Sinon, comment y arriver à Paris ?»

Bernard, 65 ans, retraité d'une entreprise bancaire
«Un travail décent, c'est un emploi qui participe au développement personnel et à la construction d'un monde meilleur.»

Catherine, 33 ans, agent de développement local de la Ville de Paris
«Un travail décent, c'est au minimum 1.600 euros nets. C'est aussi un emploi qui ne soit pas précaire, qui offre la possibilité de se former, de prendre des initiatives et aussi de se défendre en cas de pressions.»

Saïdou, 30 ans, plombier, Malien arrivé en France à 21 ans, en possession d'une carte de séjour
«Moi, j'ai un travail décent. Je progresse de jour en jour, j'apprends. Je suis bien payé. Mon projet, c'est d'avoir suffisamment d'expérience et de soutiens financiers pour ouvrir ma propre boîte. Il faut juste que je sois patient...».


172 réactions dont :
vouroupatra (1117)
Un travail décent ?
Créer sa propre activité, le statut d'auto-entrepreneur semble bien adapté pour démarrer sans prendre trop de risques. Bosser et s'investir dans son propre projet, donc être motivé dans ce que l'on a envie de faire et se fixer des objectifs balisés.
Le malien semble être celui qui a le plus de mordant, de jugeote et un projet qui lui permette d'aller de l'avant. C'est bien, il a tout juste.
La lycéenne de 18 ans est déjà bien enfumée du cerveau avec la propagande syndicale...
Le reste, la population habituelle des grèves, fonctionnaires ou assimilés, bosser tranquille, 35h, 1600 euros par mois. C'est un choix. Je respecte.
Sauf que quand ils auront un travail pépère, 35h et 1600 euros par mois, ils viendront toujours manifester...
Jeudi 08 octobre à 07h32

cyrus (656)
vous donnez beaucoup
de pouvoir à la soi disant "propagande syndicale" , dans un pays ou les syndicats sont à l'agonie, et ou plus personne ne se syndique.
Ce qui est, dans un pays moderne, un vrai problème pour tous.
La propagande syndicale est surtout dans votre imagination.
Jeudi 08 octobre à 07h47

vouroupatra (1117)
Ah oui ?
Alors expliquez-moi comment une lycéenne de 18 ans peut-elle avoir des idées aussi ringardes ? Un discours aussi formaté et rabâché ?
Certains syndicats lycéens et étudiants font bien leur boulot...
Il existe des pays où les jeunes n'ont pas forcément beaucoup de moyens mais ont la hargne pour arriver à quelque chose. Chez nous, il parait que 75% des jeunes rêvent de devenir fonctionnaire... Ce genre d'analyse dans la bouche d'un jeune qui à normalement la vie devant lui peut s'expliquer.
Jeudi 08 octobre à 08h00

cyrus (656)
en Norvège
75% des gens sont syndiqués.
Nous sommes, et de loin, les derniers avec 7%
Cherchez l'erreur [dans] vos propos.
Jeudi 08 octobre à 10h33

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.