Blog d'un cours de l'EPFC à Bruxelles

Ce blog ne constitue pas un cours, ni ne prétend remplacer la présence en classe.

Il complète simplement le cours donné deux fois par semaine à l'EPFC, à Bruxelles (rue de Stassart, 48-50, 1050 Bruxelles).

Pour plus d'info : www.epfc.eu

dimanche 22 novembre 2009

Journée sans achat

Regardez le document suivant, extrait de la campagne pour une journée sans achat organisée par l'association Casseurs de pub en 2001 : www.casseursdepub.org/videos/2001jsa.mov

Qu'en pensez-vous ?

Cette année, la journée sans achat tombe le samedi 28 novembre. Ecrivez sur ce blog pour nous dire pourquoi vous comptez (ou pas) soutenir cette initiative. Soyez convaincants et structurés !

Exercice de compréhension orale : disparition de Claude Lévi-Strauss

Voici le lien pour ceux qui n'auraient pas pu faire l'exercice en classe : www.rfi.fr/francais/languefr/questionnaires/119/questionnaire_576.asp

mercredi 18 novembre 2009

Nouvelle rubrique : vocabulaire !

J'aimerais que tout le monde dépose en ligne des mots ou expressions difficiles.
Mode d'emploi : vous sélectionnez - de préférence dans le vocabulaire vu en classe ou dans les documents que je vous soumets, mais pas exclusivement - un mot ou une expression qui vous semblent intéressants, difficiles, insolites etc.
Vous rappelez le contexte dans lequel vous avez lu ou entendu le mot. Vous essayez de l'expliquer ou, mieux, en donnez carrément la définition (dans le dictionnaire).
Soumettez, s'il vous plait, un seul mot par entrée. Et si vous vous souvenez d'indiquer "vocabulaire" en libellé, ce sera parfait !
Au boulot !

mardi 17 novembre 2009

Là-bas si j'y suis

Et si vous cherchez une émission qui vous fasse "voyager" à travers des reportages sensibles et originaux, allez trainer Là-bas si j'y suis, sur France Inter.

Radio La Première

A partir de cette page, vous pourrez réécouter les journaux parlés ou les principaux magazines d'info de La Première. Je recommande comme exercices le journal de 8 heures et l'émission Face à l'info : old.rtbf.be/rtbf_2000/bin/view_something.cgi?id=0172086_sac

L'émission Mémo est aussi très intéressante.

dimanche 15 novembre 2009

j'ai même assisté un peu à la fête du roi aujourd'hui, auprès le Parlement de Belgique ( corrigez-moi, si c'est un autre établissement situé rue du Parc). Il y avait plein de monde, un orchestre qui jouait, et de loin s'apercevaient des gens en cravate qui avaient l'air d'être des gens importants..

A demain
Vadim

Dotation royale (suite et pas fin)

Voilà qui ne va pas plaire à Vadim :

"La dotation royale est intouchable

Rédaction en ligne

samedi 14 novembre 2009, 09:34

Lors du dernier conclave budgétaire, le gouvernement Van Rompuy a réduit la liste civile du Souverain. Mais la Constitution ne le permet pas, selon les juristes. Le gouvernement n'était pas au courant. Embarrassant. Plus d'infos dans Le Soir de ce samedi.

La dotation royale est intouchable

© Belga.

Lors du dernier conclave budgétaire, le gouvernement a-t-il vraiment voulu faire des économies en réduisant les dotations aux membres de la famille royale en 2010 et 2011?

Le budget a quoi qu'il en soit prévu cette diète.

En ce qui concerne les dotations aux princes (Philippe, Laurent et Astrid) et à la reine Fabiola, le gouvernement devra modifier les lois de 1993 et 2000, qui leur octroient ces sommes.

Pour ce qui concerne la liste civile, c'est une autre histoire.

Visiblement, il y a eu un peu de précipitation dans le chef de l'équipe Van Rompuy.

Les juristes sont formels : la Constitution ne permet pas de modifier le montant de la liste du roi au cours de son règne. Ce montant est fixé en début de règne et pour toute la durée de celui-ci.

Pour les spécialistes, aucune astuce ne permet de déroger à la règle. Au gouvernement on ignorait qu'une telle révision était contraire à la loi fondamentale belge.

Apparemment, il ne semble pas y avoir eu de contact entre le Palais et le gouvernement. À Laeken, on aurait découvert ce plan d'austérité par voie de presse.

Il nous revient que le Roi pourrait ne pas laisser faire. Même s'il agirait en toute discrétion. À maints égards, ce dossier devient très embarrassant."


(www.lesoir.be)

jeudi 12 novembre 2009

Majorité(s)

Lors du débat, vous avez voulu jongler avec les définitions de "majorité". Voici donc quelques informations glanées sur la Toile...

Commençons par la majorité absolue : "majorité réunissant plus de la moitié des suffrages exprimés ou des membres de l'Assemblée".

Par rapport à ça, on définit la majorité simple (ou relative) comme étant, la "majorité obtenue par un candidat ou par une opinion qui a obtenu plus de suffrages que les autres sans atteindre la majorité absolue".

La majorité qualifiée, quant à elle, est une "majorité renforcée supérieure à la majorité absolue (ex. majorité des deux tiers, des trois cinquièmes, etc.)". On en a besoin, par exemple, pour modifier la Constitution. En Belgique, il faut une majorité des 2/3 dans les deux groupes linguistiques pour voter les lois spéciales, par exemple.

Majorité absolue, relative, qualifiée, spéciale ou des 2/3... c'est donc bien au parlement que ça se joue !

Sur le site du CRISP (le Centre de recherche et d’information socio-politiques), vous trouverez pas mal de définitions intéressantes du vocabulaire politique belge.

Dans un genre nettement plus militant - mais le vocabulaire abordé peut intéresser tout le monde-, j'ai trouvé ceci : le toupictionnaire !


L'Union européenne est-elle une entité démocratique ? (3)

Pour étayer les propos de Giovanna et prolonger la réflexion, voici un court article d'Anne-Cécile Robert, extrait du Monde diplomatique de septembre.


Où l'on reparle du "déficit démocratique"

Marqué par le péché originel — le dédain du suffrage universel —, le traité de Lisbonne vient d’essuyer un nouveau revers inattendu. Après le « non » irlandais du 12 juin 2008, c’est la Cour constitutionnelle allemande qui tire la sonnette d’alarme, dans un arrêt du 30 juin rendu à la demande de députés issus de Die Linke et de l’Union chrétienne-sociale (CSU). Si elle juge le traité compatible avec la Loi fondamentale, elle peint un portrait peu flatteur des institutions européennes. Elle constate notamment que l’Union souffre d’un « déficit démocratique structurel » auquel le traité de Lisbonne n’apporte pas de solutions suffisantes. Pour appuyer leur démonstration, les hauts magistrats estiment que « le Parlement européen n’est pas l’organe de représentation d’un peuple européen dont ses députés seraient les représentants ». Les majorités politiques qui s’y dégagent ne sauraient donc exprimer la « volonté majoritaire » des peuples européens. Se fondant sur le « respect du vote des citoyens » allemands, les juges de Karlsruhe estiment que Berlin ne pourra ratifier le traité que si une loi vient garantir les prérogatives du Parlement national et son contrôle sur tout transfert de souveraineté à l’Union européenne. Le 18 août, l’Union chrétienne-démocrate (CDU), le Parti social-démocrate (SPD) et la CSU se sont mis d’accord sur un texte qui devrait être adopté mi-septembre.

Déjà en 1992, saisie à propos du traité de Maastricht, la Cour de Karlsruhe avait souligné que, en raison du manque de démocratie européenne, l’Allemagne devait conserver les moyens d’exercer sa souveraineté dans les domaines-clés de compétences. Dans son arrêt de 2009, elle va plus loin en mettant en garde contre une « fédéralisation rampante » de l’Union européenne et rappelle que tout dépassement du statu quo politique actuel devra requérir l’aval des élus du peuple allemand. La Cour rappelle que les citoyens, et donc le Parlement, restent les détenteurs du pouvoir constituant et donc de la souveraineté du pays.

Si cet arrêt n’empêche pas la ratification du traité de Lisbonne, il définit les limites de l’intégration européenne telle que l’entend l’Allemagne. Il interroge aussi sur l’attitude des autres cours constitutionnelles qui, elles, n’ont pas relevé ce que bien des juristes critiquent depuis longtemps : le manque de légitimité démocratique de l’Union. Il jette en outre une lumière crue sur l’attitude des classes politiques du Vieux Continent, cherchant à imposer l’idée que le « déficit démocratique » est un argument de tribune. Ainsi, selon le socialiste Pierre Moscovici, « l’Union est la première expérience réussie de démocratie supranationale (1) ». Plus prudent, M. Michel Barnier, alors commissaire européen, estimait que « la démocratie européenne sera toujours, bien sûr, une démocratie particulière (2) ». Une démocratie sans peuple sans doute...

Anne-Cécile Robert.


(1) Sur le blog de Pierre Moscovici, 25 juin 2007.

(2) « Un projet d’avenir pour l’Europe », Varsovie, 27 juin 2002.

L'Union européenne est-elle une entité démocratique ? (2)



Pour vous détendre, entre deux lectures - j'espère que vous lisez ? -, voici une chanson du groupe belge TC Matic, des années 80, dont le chanteur Arno était le leader.
Vous connaissez Arno, j'ose imaginer ?
La chanson s'appelle "Putain, putain" (eh oui, c'est un peu grossier, que voulez-vous...).
On la considère habituellement comme un hymne européen alternatif. Je vous propose la version enregistrée en 1983, sur l'album Choco. Mais si vous aimez la chanson, ayez la curiosité de regarder jusqu'au bout l'extrait du concert à Arlon en 1984 que voici !

L'Union européenne est-elle une entité démocratique ?

Toujours d'Anne-Cécile Robert, voilà un extrait d'un article du Monde diplomatique, long et dense, mais que j'ai trouvé très intéressant. Je vous propose cet extrait mais n'hésitez pas à lire l'entièreté de l'article...

"[...] Le discours dominant achève d’opacifier aux yeux des citoyens les acquis de la construction européenne. Entre une critique à courte vue de la technocratie européen qui oublie les responsabilités des politiques, les incantations fédéralistes qui ignorent les obstacles politiques et les aspirations des citoyens, les discours régressifs de l’extrême-droite et les rêves d’Europe des régions qui ignorent la réalité des pouvoirs de ces instances décentralisées, les citoyens n’ont qu’une idée très éloignée des compétences et des pouvoirs réels de l’Union. Dans le même temps, ceux qui font quotidiennement l’Europe sont légitimement fascinés par leur propre pouvoir mais aussi, plus sensiblement, émus d’une pratique qui leur fait côtoyer, dans un travail commun, toutes les nationalités. Souvent marqués par la guerre, ils estiment que cette action commune est un objectif en soi, même si elle n’a pas de projet. Cette construction extraordinaire est séduisante parce qu’elle constitue une des possibilités de régulation au sein d’une mondialisation dont les effets dévastateurs ne sont plus à démontrer. Mais, fondée sur la philosophie libérale, elle présente le paradoxe de construire pour déconstruire par la promotion du libre-échange. Elle constitue surtout une construction administrative et technocratique qui n’a pas de projet parce qu’elle a écarté le politique au profit de l’économique et de la régulation par le droit. [...]"