Source: Le Monde
Le dispositif de vaccination contre la grippe A(H1N1) va être renforcé en France, le nombre de candidats à la vaccination étant désormais de 250 000 par jour. Une réunion devait avoir lieu mardi 1er décembre à Matignon à l'initiative du premier ministre François Fillon, afin de "mobiliser les moyens nécessaires" - notamment le service de santé des armées - pour faire face à cette affluence. Nicolas Sarkozy a demandé l'ouverture le dimanche des centres de vaccination, ce qui pourrait être fait d'ici une semaine. Roselyne Bachelot, ministre de la santé, reste opposée à la vaccination dans les cabinets des médecins généralistes, indiquant réserver les vaccins monodoses disponibles aux personnes fragiles et précaires (SDF etc.) qui ne peuvent se déplacer. La polémique continue donc sur l'efficacité du dispositif alors que le bilan s'alourdit : 2,76 millions de personnes ont contracté la grippe en France, on dénombre 86 décès (plus 28 en outre-mer) et 305 cas graves dont 101 en réanimation.
République tchèque. Critiqué pour sa commande tardive de vaccins (en août) contre la grippe H1N1, le gouvernement tchèque a pris les devants afin de couper court à toute polémique. Pour accélérer la campagne de vaccination qui n'a débuté que le 23 novembre, il a associé les médecins généralistes pour soulager les 133 centres de vaccination (hôpitaux et policliniques). Les médecins devront convoquer prioritairement leurs patients à risque par groupe de dix, car aucun vaccin monodose n'a été commandé. Les Tchèques qui se vaccinent traditionnellement peu contre la grippe saisonnière (7 %), ne croient pas à la pandémie et à la dangerosité du virus, selon des sondages et tardent donc à se faire vacciner contre la grippe A.
Belgique. Selon les autorités sanitaires, entre 1 million et 1,5 million de Belges auraient déjà été vaccinés. Officiellement, on n'en recense pourtant que 500 000. Tenus de procéder à un enregistrement des patients, les hôpitaux et les médecins généralistes renâclent, surtout dans la partie francophone du pays. Ils craignent que les contraintes de traçabilité des patients, destinées à garantir une réaction rapide en cas d'effet indésirable après la vaccination, soient contraires au respect de la vie privée. La vaccination est gratuite : la consultation chez le médecin est tarifée mais remboursée ensuite à 100 %. Une polémique a éclaté à propos des risques éventuels des adjuvants du Pandemrix, notamment pour les femmes enceintes. Une action judiciaire a été lancée par un groupe de plaignants.
Italie. Le mode de vaccination varie selon les régions, en charge des questions de santé en Italie. Certaines ont des conventions avec les médecins généralistes, mais en général, ce sont les ASL, les structures sanitaires de base, qui gèrent les vaccinations.
Même si le virus H1N1 a déjà contaminé 3 millions de personnes, peu d'Italiens vont se faire vacciner (500 000 selon les derniers chiffres). Le vaccin est gratuit et les doses disponibles s'adressent en priorité aux catégories à risque (femmes enceintes, asthmatiques etc.). Au 29 novembre, on comptait 95 décès de la grippe A dans la Péninsule.
Norvège. La plupart des Norvégiens devraient être vaccinés d'ici à Noël. La vaccination des groupes à risque et des personnels de soin est d'ores et déjà achevée et celle des jeunes est en cours.
La vaccination est sous la responsabilité des communes et ne soulève par de difficultés majeures. Les autorités ont décidé de laisser vendre le Tamiflu sans ordonnance, ce que contestent certains médecins. A fin novembre, environ 800 000 personnes, soit 17 % de la population, auraient été contaminées par la grippe A, et les autorités sanitaires ont fait état de 25 décès.
Etats-Unis. La progression de l'épidémie se ralentit légèrement aux Etats-Unis. Après quelques manifestations initiales de panique, essentiellement dues au nombre insuffisant de vaccins disponibles, les inquiétudes semblent s'apaiser. Des cas circonscrits d'affolement continuent d'être signalés, souvent après des décès d'enfants attribués au virus H1N1.
Le gouvernement, qui a décrété l'"état d'urgence sanitaire", entend faire vacciner jusqu'à 160 millions de personnes, plus de la moitié de la population. Mais au 26 novembre, seules 61,2 millions de doses disponibles avaient été en grande partie utilisées dans des vaccinations collectives dans des centres ad hoc ou dans les écoles, concernant prioritairement les enfants de moins de 10 ans et les personnes âgées ou à risque.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Ben, dis donc, quand tu t'y mets... Merci pour tes premières contributions !
RépondreSupprimer